Découvrez les cercueils personnalisés du Ghana

Les rites funéraires ghanéens contemporains existent depuis les années 40.

Comme pour beaucoup d’autres rites funéraires, la cérémonie des obsèques est toujours accompagnée de nombreux chants et de danse.

Pourtant leur rite se différencie des autres rites funéraires :

Les cercueils sont fabriqués en fonction de la profession ou du statut social du défunt.

Bien sur, les cercueils ne sont pas à la portée de tous, il faut avoir beaucoup d’argent pour avoir son cercueil personnalisé.

Cette épreuve du rite est une épreuve artistique, permettant de garder un souvenir du défunt.

D’après les croyances des Ga, quatrième ethnie présente au Ghana, les défunts après accèdent au statut d’ancêtre, et même après la mort ils continuent d’exercer leur métier dans l’au-delà.

Les cercueils personnalisés tireraient leurs origines des funérailles des chefs de village : On réalisait un palanquin figuratif (dessin du chef de village porté sur un palanquin, une petite chaise qui permettait d’emmener le chef du village d’un lieu à un autre).

Cette représentation du chef de village avait aussi pour origine l’idée de continuer son métier et de garder son statut social après la mort.

Les Ga, croient en la réincarnation des ancêtres au sein même de leur famille, seulement si les ancêtres ont réussis professionnellement, qu’ils aient eu beaucoup d’enfants et qu’ils soient morts assez vieux, mais surtout naturellement.

Pour les Ga, le défunt se réincarne dans sa descendance, en sautant à chaque fois une génération.

L’objectif de ce cercueil personnalisé est d’accompagner le défunt dans l’au-delà pour qu’il puisse continuer son travail et l’honorer.

Les ancêtres ayant une place importante au sein des traditions ghanéennes, les rites funéraires sont un moment privilégié pour leur rendre hommage.

Le rite funéraire est alors une tradition, avec cet aspect artistique pour garder un souvenir du défunt.

Le défunt va donc être mis en bière avec un cercueil qui représente soit son métier, soit son statut social :

Pour un pêcheur, le cercueil sera un poisson ou une pirogue, pour un conducteur de taxi ce sera une voiture. Le chef d’un village sera enterré dans un cercueil personnalisé en forme de sandale que portent généralement les chefs de village, pour les prêtres, ils seront enterrés dans un cercueil à forme de Bible.

Certaines figures de cercueils ne peuvent être choisies ou sont obligatoirement destinés aux chefs de village : Les animaux comme l’aigle, le lion, le crabe ou le coq sont des animaux mythiques de la religion des Ga et sont réservées à l’élite politique

Aujourd’hui, ce rite artistique est reconnu à l’international, avec des centaines d’expositions partout dans le monde, et certaines commandes de cercueils sont spécialement effectuées pour ces expositions.

Le Ghana, d’après ses croyances, croient en la vie après la mort, mais surtout au fait qu’ils croient que le statut social et le métier d’une personne se perpétue dans l’au-delà. Ils ont donc développés des cercueils figuratifs représentant le métier de chaque personne. Curieusement, la Côte d’Ivoire, pays limitrophe au Ghana, lors de ses funérailles, créent une plaque funéraire personnalisée en fonction du statut social et du métier du défunt.