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Invention plaque funéraire - Vitro Souvenir
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Invention plaque funéraire

Publié le : 2021-02-10 11:50:07

Comment la plaque funéraire a-t-elle été inventée ?

 Les plaques funéraires ont su trouver leur place dans les cimetières. Posées sur les pierres tombales, elles les décorent en honorant la mémoire de la personne disparue. Si aujourd’hui elles peuvent prendre des formes diverses, être conçues en divers matériaux et proposer plusieurs types d’ornements, cela n’a pas toujours le cas. Les premiers modèles montraient davantage de classicisme et de sobriété ! D’ailleurs, savez-vous comment la plaque mortuaire a vu le jour ? Plongeons-nous dans l’histoire de cet ornement…

 

A l’origine de la plaque funéraire : l’ex-voto

On définit l’ex-voto comme un objet qu’on offrait pour obtenir ou remercier d’une grâce. A l’époque, ce « don » n’était donc pas gratuit ! Pour mieux comprendre, sachez qu’en latin, « voto » signifie « vœu ».

Les ex-voto se concentraient dans les sanctuaires, et ce durant toute l’époque latine. Ils se destinaient aux divinités auxquelles on souhaitait adresser une offrande. Il existait alors deux types d’ex-voto :

L’ex-voto semble avoir été présent au sein de toutes les contrées se situant à proximité de la Méditerranée. Cette « ère » a duré de la Rome Antique jusqu’à l’Egypte des Pharaons. On en trouve aussi des traces en Irak Chiite et dans l’Europe chrétienne. Mais cela, c’était avant que les religions monothéistes s’en mêlent !

Constatant qu’elle n’avait pas son mot à dire quant à ces présents, l’église catholique a manœuvré pour mener à l’abandon de cette pratique. De son côté, l’Islam l’a assimilé à de l’idolâtrie. Ce à quoi le prophète Mahomet a remédié en la faisant interdire.

 

La transition de la symbolique religieuse à la fonction funéraire

 Les ex-voto délaissés ont rapidement donné naissance à des plaque peintes. On se rapprochait un peu des plaques funéraires… Les peintures représentaient différentes scènes : des suppliques, la difficulté du quotidien, des pêches en mer pour solliciter un retour des pêcheurs à bon port, des scènes de récoltes pour les champs pour espérer des cultures généreuses, … Vous l’aurez compris, si on se rapproche des plaques funéraires dans la forme, dans le fond, la fonction demeure autre.

Peu à peu, des portraits remplacent ces scènes. Ils peuvent représenter soit le visage d’une personne, soit la personne en pleine activité. Cette fois, on peint ces visages pour demander à Dieu de prendre soin d’elles au Paradis.

 

La disparition progressive de la dimension votive

A leur tour, ces portraits disparaissent peu à peu. C’est à ce moment que la plaque mortuaire montre enfin le bout de son granit. On observe alors une transition entre la pratique votive (offrir un bien pour solliciter l’accomplissement d’un vœu ou remercier pour la réalisation de celui-ci) et la pratique funéraire. Au lieu d’une supplique adressée à l’âme du défunt, la plaque funéraire prend toute sa signification d’hommage. Elle n’est alors plus consacrée qu’au deuil.

La plaque mortuaire est née. Ce n’est plus à Dieu que les proches du défunt s’adressent, mais plutôt à celui-ci. On cherche à lui rendre hommage et à témoigner de son soutien et de son respect à la famille et aux proches. Cet hommage s’adresse aussi à la société, pour lui prouver la richesse de la personne décédée et l’estime que chacun entretenait pour le défunt.

SI vous êtes curieux et souhaitez découvrir les ancêtres de la plaque funéraire, vous pouvez toujours vous renseigner et rechercher les chapelles appartenant encore à la tradition votive. Vous y trouverez des remerciements écrits et gravés dans des plaques de marbre.

 Certains ex-voto antiques et datant de la période médiévale sont considérés comme des œuvres d’art. Ils témoignent d’une époque et ont contribué à « construire » un patrimoine culturel bien spécifique.

 

La plaque funéraire n’a donc pas tout le temps eu fonction à honorer les morts. De nos jours, c’est bel et bien dans les cimetières qu’on la voit. Si les techniques des artisans se montrent de plus en plus abouties et permettent d’obtenir des résultats fins et qui résistent au temps et à la météo, nul doute que dans plusieurs dizaines d’années, voire avant si on se montre optimiste, nos plaques funéraires actuelles auront à leur tour céder leur place à de nouvelles tendances.

D’ailleurs, l’une d’elles se dessine déjà : la digitalisation. Les premières pierres tombales numériques ont d’ailleurs déjà vu le jour. En Slovénie, des capteurs « sentant » la présence de visiteurs font apparaître, en guise d’épitaphe, des vidéos, des photos et des anecdotes à propos de la personne disparue. Chaque « plaque » coûterait 3 000 euros, et le système connaîtrait déjà un certain succès…

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